Les Fables de Dires

La baleine et le requin

Alors que la baleine se promenait paisiblement,

un requin l'approcha pour la manger,

Effrayée la baleine s'enfuit prestement,

Le requin, l'appétit aguisé, se mit à la chasser.

Soudain, la baleine s'arrêta et se tourna vers le requin,

Celui-ci,interloqué, questionna la baleine :

Pourquoi t'arrêtes-tu, tu sais que j'ai très faim ?

La baleine répondit: "mais que fais-tu dans cette rivière ?

Les requins ne vivent pas dans ces eaux."

"Et toi", répondit le requin," qu'y fais-tu ?

A ces mots, la baleine se mit à nager rapidement vers le nord.

Le requin la rattrapa et lui demanda: " Eh où vas-tu comme çà, tu sais très bien que je finirai par te manger ?"

"Si nous sommes dans une rivière, il y a une rive, répondit la baleine, et je m'en vais de ce pas la trouver" Je te suggère d'en faire autant dans l'autre direction Car si nous sommes dans une rivière, nous ne pourrons survivre très longtemps, nous devrions unir nos forces"

Le requin réfléchit.

La baleine continua:"Nages vers le sud et dès que tu as trouvé la rive, reviens à ce point, je t'y attendrai"

Le requin comprit que son intérêt primait sur son estomac et se mit en quête du bord de la rivière.

Ayant nagé plusieurs heures sans succès, il se décida à faire demi-tour pour retrouver la baleine, ce qui, bien sûr, jamais ne se produisit

 

Moralités:

Ce n'est pas en cherchant le bord de la rivière que l'on attrape des gros poissons.

Ce n'est pas toujours le plus petit le plus malin

Parfois, il vaut suivre son estomac, car à trop réfléchir, on reste sur sa faim.

 

 

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Le poisson et la crevette

Se promenant au bord de la terre, un poisson dont l'état des écailles trahissait une fatique importante, aperçut soudain une crevette apétissante. S'approchant doucement, il entreprît de la captuer. Cela faisait plusieurs semaines qu'il n'avait pu goûter un mets si somptueux. Malheureusement, sa lassitude actuelle ne lui permettait plus de battre la crevette en vivacité. Il lui fallait trouver autre chose.

De loin, il héla la petite créature:

" Eh toi, la crevette, attends ne te sauves pas, je ne peux plus te faire grand mal, regardes moi"

La crevette surprise répondit: "pour que tu puisses me manger, de toute manière, dans l'état où tu es, tu ne risques pas de m'attraper"

Cela étant, la crevette se mit à braver le poisson en s'approchant furtivement puis en s'éloignant rapidement au moindre geste du poisson. Pour la crevette, ce manège était grisant, elle pouvait enfin se moquer du prédateur. Elle fît tant et si bien qu'elle finit dans la gueule du poisson, qui n'en demandait pas plus.

Moralités: il faut toujours se méfier des gros poissons même quand ils sont fatigués

Moralités bis: les gros poissons sont des gros poissons et les crevettes des crevettes

Moralités ter: l'intuition est souvent de bon conseil